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Le blog, un tremplin vers la reconnaissance

Depuis leurs créations, les blogs permettent aux personnes qui les créent de s’exprimer, autant visuellement que verbalement. Pour les auteurs de bandes dessinées, les blogs sont également des outils de travail qui leur permettent d'interagir avec leur public. Mais les blogs sont-ils des solutions pour vivre du dessin ?

Nombreux sont ceux qui se tournent vers le numérique pour montrer leur travail. Solution abordable, les blogs permettent aux auteurs de pré-publier leurs dessins et de fédérer une communauté avec laquelle ils peuvent interagir. François Gadant (Gad) a été découvert par le public grâce à son blog, ce qui lui a permis d’être contacté par une maison d’édition et de publier sa série Ultimex.

François Gadant : “Il y avait un engouement autour des blogs de bandes dessinées à une époque. Tout le monde s’est mis à faire des BD dans son coin. Personnellement, j’ai d'abord publié des dessins dans le plus parfait anonymat, mais ensuite, quand j’ai créé une série, ça a commencé à intéresser les lecteurs. C’était très satisfaisant d’avoir des retours sur ce que je faisais. Je me suis senti soutenu et ça m’a donné la force de continuer à travailler sur ces bandes dessinées. Je continue toujours de pré-publier sur Internet, parce que j'aime cette possibilité de partager mes idées avec les lecteurs”

Les blogs permettent ainsi d’avoir une visibilité et de trouver un public. Pour Thierry Groensteen cependant, à court terme “le numérique ne semble pas, pour l’heure, en mesure de proposer une alternative crédible à cette situation” puisqu’ils ne peuvent être rentables “qu’à partir du moment où il y a des espaces publicitaires et, en général, les auteurs ne font payer l’accès à leur blog”. Néanmoins, le lien créé entre la communauté et l’auteur peut permettre à ces derniers d’avoir, à long terme, de meilleurs chiffres de ventes.

 

Tous ces supports devenus tendance depuis une vingtaine d’années permettent à des auteurs de se diversifier et de trouver des moyens d’être dans une situation moins précaire. Malgré cela, les auteurs n’ont pas tous la possibilité de bénéficier de ces supports et doivent avoir des emplois alimentaires ou produire des bandes dessinées plus rapidement, au détriment de la qualité, pour arriver à vivre du dessin. Les auteurs de BD attendent ainsi d’être davantage soutenus financièrement pour arriver à faire ce métier décemment.

© 2019 par Johanna Bonenfant

Toutes les images de fond ont été prises par mes soins. Je remercie donc les librairies lyonnais La bande dessinée, Expérience, La bourse et 9ème bulle de m’avoir laissé photographier leurs décors. Je remercie également ceux qui ont participé à mon reportage : Oriane Lassus, François Gadant, Florian Bovagnet, Henri Lemahieu, David Servenay, Claude Amauger, Fabien Wiatr, mon tuteur Laurent Burlet et mon entourage.

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