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La muséification de la bande dessinée, une preuve

de l’attractivité du dessin

Passé le temps où le 9ème art était considéré comme un art mineur, et où les bandes dessinées étaient les “refusées” des musées. Aujourd’hui, elles sont les bienvenues dans ces institutions qui les accueillent pour les exposer mais également pour les publier. Faisons le point sur cette nouvelle tendance qui permet à des auteurs, souvent connus, de conquérir les musées.

Moyen d’allier le patrimoine historique et l’imagination débordante des auteurs, les bandes dessinées commandées par les musées se découvrent en version papier ou en version numérique.

 

Le Louvre le prouve bien. Chaque année, le plus grand musée d’art au monde, propose à un dessinateur de réaliser une bande dessinée avec la seule contrainte de tourner le scénario autour du musée. Aujourd’hui, le Louvre comptabilise vingt-cinq bandes dessinées publiées dans ce cadre et grâce à la maison d’édition Futuropolis. On y découvre en 2012, la version d’Enki Bilal, le célèbre auteur-dessinateur de la trilogie Nikopol, avec Les fantômes du Louvre, ou plus récemment Gaspard et la malédiction du Prince-Fantôme de Isabelle Dethan, auteur, entre autres, des Ombres du Styx.

 

Néanmoins le Louvre n’est pas le seul musée à être à l’origine de ce genre de projet. Le Centre Pompidou a également suivi ce chemin en faisant publier des livres comme Dali par Baudouin, ou Le Syndrome de Stendhal où le personnage principal est le gardien du musée. D’autres musées se tournent plutôt vers les BD numérique gratuite, comme le musée d'Angers avec Le Portrait d’Esther. Plus-value, ces livres attirent un nouveau public non seulement pour les musées mais aussi pour les auteurs.

 

Les bandes dessinées ont ainsi irrémédiablement pris possession des musées. Même si ce sont souvent des auteurs connus du grand public qui valorisent les musées par la BD, tous types d’auteurs a pu y participé. Grâce à sa capacité à attirer, aux musées, des lecteurs qui n’irait pas forcément, le phénomène s’est développé, ouvrant le champ des possibilités à de nombreux auteurs pleins de créativité.

© 2019 par Johanna Bonenfant

Toutes les images de fond ont été prises par mes soins. Je remercie donc les librairies lyonnais La bande dessinée, Expérience, La bourse et 9ème bulle de m’avoir laissé photographier leurs décors. Je remercie également ceux qui ont participé à mon reportage : Oriane Lassus, François Gadant, Florian Bovagnet, Henri Lemahieu, David Servenay, Claude Amauger, Fabien Wiatr, mon tuteur Laurent Burlet et mon entourage.

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